le genre course automobiles est très balisé et des films il y'en eut déjà, Grand prix 1966 avec James Garner, Virages avec Paul Newman en 1969, Le Mans avec Steve Mc Queen en 1971, Jours de Tonerre avec Tom Cruise en 1990 ou plus récemment l'excellent Rush en 2013 l'affrontement entre James Hunt (Chris Hemsworth) et Niki Lauda (Daniel Bruhl).
l'histoire ici comptée est celle de la rivalité Ferrari/Ford lors du grand prix du Mans en 1966, et le film est une merveille malgré la durée longue 2H35. fort bien réalisé par James Mangold qui s'attache à un très grand réalisme, malgré l'image de synthèse omniprésente pour certains véhicules. (vous pouvez vous amuser ici sur ce très bon site qui rescence tous les véhicules dans un film :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]brillante reconstitution qui voit dès le départ Caroll Shelby remporté le Mans en 1959 de nuit, suite à un pb médicale il ne pourra plus jamais reconduire, et se lance dans le design automobile concevant ses propres voitures, notamment l'AC Cobra bleue que pilote Matt Damon). Humilié par le refus d'Enzo Ferrari (il Commandatore) de se faire racheter par Ford, son patron décide de concourir pour le Mans et de battre son ennemi juré, il leur faudra l'aide de Caroll Shelby et d'un pilote talentueux mais indiscipliné Ken Miles (Christian Bale).
Matt Damon joue très justement Caroll Shelby même si on aurait préféré le voir plus 'fatigué' à certains moments, entre les problèmes de conception de la GT 40, gérer Ken Miles et les relations avec l'équipe marketing de Ford, Matt Damon apparait toujours 'cool' jamais trop préoccupé par tous ces problèmes, il est formidable dans ce rôle ami/ennemi avec Ken Miles avec qui il partage sa passion automobile.
mais c'est Christian Bale qui étonne le plus, on sait bien que lorsque l'acteur Gallois s'empare d'un rôle il s'y donne à fond, on ne peut qu'aimer ce pilote talentueux, tête brulé, indiscipliné mais tellement attachant qui ira jusqu'au bout de sa passion (il se tuera accidentellement lors des essais de la nouvelle Ford J censé remplacé la Ford GT 40 MK2) on le voit rapidement dans le film sans trop d'explications.
Les courses sont extraordinaires, brillament reconstituées, avec tous les dangers inhérents à cette époque (pas de sécurité pour les pilotes, des barrières de sécurité inexistantes (on voit d'ailleurs la ligne droite des Hunaudières lors du final, une vraie route de campagne !), des virages matérialisés par des bottes de foin pour la 'sécurité' des pilotes), mais c'était une autre époque de conduite (sans assistance embarqué comme maintenant par exemple en F1), bref le pilote devait 'ressentir' sa machine littéralement.
dernier point j'ai vu le film en VOST et la distinction entre l'accent 'chewinggum' américain et l'accent britannique est bien agréable à entendre (la famille de Ken Miles, Caitriona Balfe actrice irlandaise, et Noah Jupe jeune acteur britannique)
il est à noter que le film est un peu 'romancé', visiblement en recherchant sur le net, il apparait qu'à la fin Caroll Shelby n'aurait pas été en concurrence avec l'équipe Ford pour l'arrivée des véhicules ensemble sur la ligne d'arrivée (https://www.classiccourses.fr/2016/07/07/le-chagrin-de-ken-miles-trois-partie/)
On terminera sur l'excellente BO de Marco Beltrami & Buck Sanders
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]note : 20/20