Réalisé par : Michael MANN
Casting :
James Russo ... Walter Dietrich
David Wenham ... Harry 'Pete' Pierpont
Christian Stolte ... Charles Makley
Jason Clarke ... John 'Red' Hamilton
Johnny Depp ... John Dillinger
John Judd ... Turnkey
Stephen Dorff ... Homer Van Meter
Michael Vieau ... Ed Shouse
John Kishline ... Guard Dainard
Wesley Walker ... Jim Leslie
John Scherp ... Earl Adams
Elena Kenney ... Viola Norris
William Nero Jr. ... Toddler on Farm
Channing Tatum ... Pretty Boy Floyd
Christian Bale ... Melvin Purvis
Rory Cochrane ... Agent Carter Baum
Madison Dirks ... Agent Warren Barton
Len Bajenski ... Police Chief Fultz
Adam Clark ... Sport
Carey Mulligan ... Carol Slayman
Andrzej Krukowski ... Oscar Lieboldt
John Michael Bolger ... Martin Zarkovich
Branka Katic ... Anna Sage
Peter Defaria ... Grover Weyland
Jonathan Macchi ... Teller
Jeff Shannon ... Angry Cop
Michael Sassone ... Farmer
Emilie de Ravin ... Barbara Patzke
Brian Connelly ... Office Chester Boyard
Ed Bruce ... Senator McKellar
Billy Crudup ... J. Edgar Hoover
Geoffrey Cantor ... Harry Suydam
Chandler Williams ... Clyde Tolson
Robert B. Hollingsworth Jr. ... Hoover Reporter #1
David Paul Innes ... Hoover Reporter #2
Joe Carlson ... Hoover Reporter #3
Ben Mac Brown ... Hoover Reporter #4
Marion Cotillard ... Billie Frechette
Giovanni Ribisi ... Alvin Karpis
Diana Krall ... Torch Singer
Duane Sharp ... Doorman at the Gold Coast
Domenick Lombardozzi ... Gilbert Catena
Bill Camp ... Frank Nitti
John Ortiz ... Phil D'Andrea
Richard Short ... Agent Sam Cowley
Randy Ryan ... Agent Julius Rice
Shawn Hatosy ... Agent John Madala
Kurt Naebig ... Agent William Rorer
John Hoogenakker ... Agent Hugh Clegg
Adam Mucci ... Agent Harold Reinecke
Rebecca Spence ... Doris Rogers
Danni Simon ... May Minczeles
Don Harvey ... Customer at Steuben Club
Shanyn Leigh ... Helen Gillis (as Shanyn Belle Leigh)
Stephen Graham ... Baby Face Nelson
Spencer Garrett ... Tommy Carroll
Stephen Lang ... Charles Winstead
Don Frye ... Clarence Hurt
Matt Craven ... Gerry Campbell
Laurence Mason ... Porter at Union Station
Randy Steinmeyer ... Cop Eyman
Kris Wolff ... Deputy
Lili Taylor ... Sheriff Lillian Holley
Donald G. Asher ... Reporter #1
Andrew Steele ... Reporter #2
Philip M. Potempa ... Reporter #3
Brian McConkey ... Photographer
Alan Wilder ... Robert Estill
David Warshofsky ... Warden Baker
Peter Gerety ... Louis Piquett
Michael Bentt ... Herbert Youngblood
John Lister ... Judge Murray
Jim Carrane ... Sam Cahoon (as Jimmy Carrane)
Joseph Mazurk ... Guard Bryant
John Fenner Mays ... Deputy Blunk
Rick Uecker ... Edward Saager
Craig Spidle ... Reporter (as Craig A. Spidle)
Jason T. Arnold ... Other Jr. G-Man #1
Andrew Blair ... Other Jr. G-Man #2
Mark Vallarta ... Harry Berg
Daniel Maldonado ... Jacob Solomon
Sean Rosales ... Joe Pawlowski
Stephen Spencer ... Emil Wanatka
Patrick Zielinski ... Doctor
Gareth Saxe ... Agent Ray Suran
Guy Van Swearingen ... Agent Ralph Brown
Jeff Still ... James Probasco
Lance Baker ... Freddie Barker
Steve Key ... Doc Barker
Leelee Sobieski ... Polly Hamilton
David Carde ... Captain O'Neill
Gerald Goff ... Special Agent #1
Aaron Roman Weiner ... Special Agent
Keith Kupferer ... Agent Sopsic
Turk Muller ... Other East Chicago Cop #1
Tim Grimm ... Other East Chicago Cop #2
Martie Sanders ... Irene the Ticket Taker
Robyn Scott ... Ella Natasky
sortie : 08/07/2009
photos du film :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]résumé :
Basé sur l'histoire vraie de John Dillinger, un braqueur de banque hors pair qui a sévi à de nombreuses reprises dans l'Amérique des années 30. Avancé comme "l'ennemi public numéro 1" par le patron du FBI, John Edgar Hoover, Dillinger sera traqué sans relache par Melvin Purvis, l'un des agents fédéraux des plus efficaces.
Public Enemies fut pour moi une excursion hors du commun.
Il est vrai qu’aux premiers abords, le cinéaste semble se répéter, que le caractère expérimental de son style semble ralentir, voir faire marche arrière. Mais, premièrement, Public Enemies n’est pas Miami Vice (aussi bien dans ce qu’il raconte que dans les personnages illustrés) ; et deuxièmement, c’est faux.
Public Enemies va plus loin. Mais peut-être pas sur le même plan.
En effet Mann nous a habitué à parsemer ses œuvres de moments de flottement, durant lesquels la solitude, la mélancolie ou la nostalgie prennent le pas sur la furie, la tension et l’effervescence générale. Ici, il se cale sur le parcours et le caractère de son personnage principal : Dillinger a une vie trépidante et sans temps mort, c’est un homme qui sait ce qu’il veut, ne cède jamais au tourment, à la tristesse et ne se laisse jamais aller (à une exception magnifique, à la puissance émotionnelle surprenante). Du coup, Mann nous livre un film quasiment sans temps mort, qui va droit au but, au montage sec et elliptique, pour ne garder que l’essentiel. Il en ressort alors un sentiment d’urgence, de précision et d’inéluctabilité du récit, mais aussi un sentiment de frustration car on souhaiterait en voir plus. Plus sur les persos secondaires (tous formidables d’ailleurs, mais on y reviendra), sur la naissance du FBI, sur Melvin Purvis et Billie Frechette… Mais si le film s’intitule Public Enemies, il aurait très bien pu s’appeler John Dillinger, tant le gangster est le cœur du film. Il EST le film.
C’est ainsi d’un point de vue narratif que Public Enemies apporte un degré expérimental nouveau dans la carrière du metteur en scène, lui permettant de tester, dans le cadre très codifié du film noir, les limites du récit, les possibilités narratives et elliptiques (par le montage principalement, mais aussi dans l’écriture et l’enchaînement des scènes). Mann avait déjà testé les "contraintes narratives" avec Ali, mais il le pousse ici plus loin.
Ca n’empêche pas le film d’être probablement son plus beau visuellement.
C’est bien simple, on dirait que la HD a été inventée pour que Mann puisse faire Public Enemies. Dans Miami Vice, déjà, plusieurs plans étaient d’une beauté à couper le souffle. Mais là, c’est l’intégralité du film qui est littéralement à tomber par terre.
La profondeur de champ, déjà, proprement stupéfiante. Le cinéaste peut alors décider de flouter tel ou tel plan (1er, 2nd, arrière) et ainsi de jouer sur l’échelle, ou bien de laisser l’intégralité du plan (dans le sens général, à savoir l’image dans le cadre) d’une netteté absolue.
Certains plans, d’ailleurs, évoquent tantôt l’impressionnisme le plus lumineux (les volutes de vapeur lors de la fusillade en pleine nuit, le verger lorsque Purvis poursuit Pretty Boy Floyd), tantôt Caravage et ses clair-obscur aux noirs profonds.
Le travail sur la photographie est d’ailleurs un des plus époustouflants que j’ai pu voir. Spinotti livre là son chef-d’œuvre pictural.
Mann continue dans la voie ouverte par Miami Vice et filme les corps de façon presque impudique (on peut presque compter les pores de la peau des acteurs), livrant des gros plans tellement…gros…qu’on peut discerner le moindre changement d’expression. Un sourcillement, un rictus, un tressautement de la paupière. Plus que jamais, c’est à l’aide de ces détails, de ces petits plus visuels, renforcés par le jeu des acteurs, que le cinéma de Mann fait toute la différence.
Les acteurs d’ailleurs. C’est simple, pas un seul ne fait tâche. Si on aurait aimé voir plus le festival de 2nd rôle (Dorff, Clarke, Ribisi, Crudup, Graham, Sobieski…), il demeure qu’ils apportent tous un petit quelque chose à leurs personnages, amenant, malgré leur peu de temps de présence, une crédibilité étonnante.
Quant au trio (qui n’en est pas vraiment un), Cotillard s’en sort particulièrement bien, apportant fraîcheur et sensibilité à fleur de peau, et Bale et Depp livrent, selon moi, leurs meilleurs prestations à ce jour.
Bale est, depuis quelques années, enfermé dans ce rôle de "justicier/gentil aux responsabilités à première vue trop grande mais qu’il réussit finalement à assumer" (sauf pour Terminator Renaissance, incident de parcours), mais Mann utilise justement ce cadre pour permettre à Bale de s’épanouir en en faisant moins (que dans le récent Terminator par exemple). Il suffit de quelques gestes, d’un regard, pour comprendre ce qui passe par la tête de Purvis.
Il en va de même pour Depp, mais à un degré évidemment plus fort, étant donné la place du personnage bien sûr. Si à première vue Depp semble n’alterner que charme et renfermement, son jeu réside dans la subtilité des échanges avec ses partenaires à l’écran. Mais c’est surtout dans le dernier tiers du métrage que réside la force de l’acteur et de son metteur en scène. A partir de l’arrestation de Frechette et des larmes de Dillinger qui l’accompagne, le personnage nous apparaît comme différent, plus vivant, plus tangible, et remet en perspective tout ce qui a précédé dans l’interprétation de Depp.
Un dernier tier qui sonne d’ailleurs comme un marche funèbre (sentiment méchamment renforcé par le très belle musique de Goldenthal). Ironiquement, le destin de Dillinger semble scellé à partir du moment ou celui-ci prévoit son avenir avec Billie, fait des plans, et ne décide plus de ne vivre que le moment présent.
La toute dernière scène clos de très belle et intime façon un film qui se révèle être, finalement, une superbe tragédie à la teneur émotionnelle surprenante.
note sur la thompson utilisé dans le film (en effet différence entre les versions civile (à tambour) et militaire (à chargeur droit) :
la Thompson 1921 fut commercialisé avec 3 types de chargeurs: un modele droit à double pile d'une capacité de 20 coups,le type XX,le fameux chargeur tambour de 50 coups Type L,inventé par Oscar Payne,et enfin un chargeur tambour semblable,mais d'une capacité de 100 coups,le Type C,moins repandu que les 2 precedents.
Un chargeur d'une capacité de 30 coups apparu plus tard,avec le modele 1928A1 si je me souvient bien,il deviendra le chargeur standart des Thompson M1 simplifié de la 2de Guerre Mondiale,mais est bien entendu utilisable avec toutes les Thompsons (à l'inverse,la M1 militaire n'accepte pas les chargeurs tambours,juste les droits)
Effectivement,les chargeurs tambours,lourds,encombrants,long à garnir et plus fragiles,etait considerer comme etant plutot d'usage"civile",ils furent d'ailleurs assez vite evincés de l'armée Americaines des lors que les Thompsons s'y repandirent (ce qui prit du temps,ces armes étant disponible en petit nombre dans les forces militaires avant la guerre)
Pour l'anecdote la Thompson devint une arme"militaire" d'une maniere plutot incongrue,l'armée ne s'y interessant pas pendant longtemps.
Mais en 1926,suite à diverses attaques,l'Administration des Postes demanda la protection du corps des Marines et leur"préta"250 M 1921 pour ce faire.
185 de ces armes ne furent pas rendues et accompagnerent les Marines à leur garnison de Shanghai(alors réputé comme une destination"chaude")
note : 18/20